jeudi 2 décembre 2010

La CFE-CGC Métallurgie demande la reconduction des mesures exceptionnelles pour le soutien à l'emploi

Parmi les négociations en cours ou à venir dans la branche, la CFE-CGC Métallurgie cite la celle relative aux salaires minimaux des ingénieurs et cadres, dont les prochaines réunions doivent se tenir les 13 et 22 décembre 2010. « Il y aura peut-être encore une réunion en janvier. Nous n'avions pas signé l'accord l'année dernière (AEF n° 127395), nous avons cette année la volonté d'aboutir. Les employeurs risquent de dire que la situation est difficile, mais nous pensons que cela fait partie de l'attractivité de la branche », explique Gabriel Artero.
La branche est également en train de négocier sur la formation professionnelle. « Nous faisons de cette négociation un enjeu de lisibilité et un casus belli. Nous devons être capables de renégocier les dix ou onze accords sur la formation existants dans la branche pour avoir un seul accord lisible par le commun des mortels », indique Gabriel Artero. Par ailleurs, le président de la fédération assure ne plus vouloir d' « accord de façade ». « Nous avons des budgets, nous voulons qu'ils servent à quelque chose », déclare-t-il au sujet de l'OPCAIM, l'Opca de la branche.
Cette négociation, dont le calendrier doit être fixé d'ici quinze jours, devrait durer tout le premier semestre 2011. La CFE-CGC souhaite également la refonte des classifications de la branche, qui date de 1972 pour les ingénieurs et les cadres et de 1975 pour les Etam.
Enfin, la CFE-CGC Métallurgie demande l'ouverture d'une négociation sur la pénibilité. « Dans l'accord seniors (AEF n° 124338), il y avait un petit volet pénibilité qui n'allait pas très loin, car l'UIMM disait que la pénibilité se traitait dans le cadre de la retraite », indique la CFE-CGC Métallurgie.

« Nous préconisons la reconduction des mesures pour le soutien à l'emploi, comme l'APLD (AEF n° 117349), le prêt de main d'oeuvre, le chômage partiel, etc..."prévue dans l'ccord national sur l'emploi dans la métallurgie du 7 mai 2009 (AEF n° 113685) indique Gabriel Artero, président de la fédération métallurgie de la CFE-CGC lors d'une conférence de presse, mercredi 24 novembre 2010. Selon lui, le secteur a perdu 10 % de ses effectifs depuis 2008-2009, passant de 1,6 million de salariés à un chiffre compris entre 1,4 million et 1,5 million. « C'est une branche qui souffre et qui va continuer à souffrir, juge-t-il. Les années 2014-2015 pourraient être le point d'inflexion à partir duquel l'activité repartira, mais jusque là on est encore malade et il faut des
remèdes. » Dans une étude rendue publique mardi 23 novembre, le CAS (Centre d'analyse stratégique) estime que, d'ici 2015, les industries des biens d'équipement mécaniques pourraient détruire 78 000 emplois, tandis que la métallurgie et la transformation de métaux pourraient en perdre 40 000 (AEF n° 141076).
La CFE-CGC Métallurgie demande aussi de « faire fonctionner les dispositifs qui ont été mis en place et de ne pas en réinventer ». « Arrêtons d'empiler des mesures dans tous les sens et donnons de la lisibilité à moyen et long terme sur ce qui peut se faire au sens territorial du terme, pour arrêter d'être spectateurs », exige Gabriel Artero. La CFE-CGC souligne ainsi la nécessité d'une GPEC au plan territorial, car « si le prescripteur État peut toujours élaborer des politiques de l'emploi plus ou moins réussies, nous considérons que là où cela se passe est sur le territoire ». La CFE-CGC est d'ailleurs engagée dans un projet européen baptisé « Capater » (Capacité des partenaires sociaux territoriaux), piloté par GEM (Grenoble école de management), qui vise à « développer l'emploi et les compétences localement en sachant anticiper les potentialités économiques territoriales ». Le travail de recherche a débuté en avril 2010 et s'achèvera en mars 2011.

AGENDA SOCIAL 2011

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire